Bains en famille

Do., 27. Jun - Fr., 28. Jun

Maison Saint-Gervais

Maison Saint-Gervais

Bains en famille - Theater und Bühnenkunst

Lecture performée Durée : 1h15 Anouk Werro (master mise en scène) et Mélissa Rouvinet (master scénographie) présentent leur spectacle de sortie en septembre 2021 à la Manufacture. La mise en scène de Bains en Famille fut la rencontre du texte à plusieurs voix d’Anouk avec l’espace socle blanc de Mélissa. Le but était que la pièce soit comme une fresque vivante sur plusieurs plans qu’on regarde superposée à une bande-son qu’on écoute. En fonction de là où l’on regardait et de ce que l’on entendait, il y avait une association ou dissociation de ces bandes-son et visuelle. Le sens de la fiction était parfois soutenu et parfois mis en crise par les différents signes donnés au plateau. (Dans cette recherche, il y avait une piste de dialogues qui était comme conductrice de la narration, et en dessous un dialogue tonique, le dialogue secret et inconscient des corps. Ces deux pistes mises en superposition permettaient aux spectateur·trice·s de se faire leur propre compréhension de la vérité d’une famille entre les dits et non-dits. Le public endossait son rôle de témoin à la lisière de ces bains et contaminé par la sensorialité du lieu. Les points de vue, dans cet espace entre réalisme et abstraction, sur où résident la sauvagerie, la violence et les projections entre personnages pouvaient ainsi se démultiplier. Les formes créées par la scénographie rappelaient les bords des bassins, le remous des vagues ou les bancs des saunas, à la fois architecturales et supports de jeux, elles endiguaient le récit et ses mouvements. Toute la scénographie fut créée pour le lieu spécifique qui l’accueillait. La lumière naturelle s’invitait par touches pour révéler les espaces spécifiques et immerger le spectateur dans une atmosphère commune, rappelant aussi le passage du temps. Dans cet aller-retour entre l’individuel et le collectif, entre l’intériorité qui faisait surface par bribes abruptes (dans une autre langue) et le dialogue, émergeait la possibilité de voir comment les personnages deviennent des récipients lisibles de ce qu’il ou elle entendent et voient autour d’eux et elles. Celui ou celle qui regarde est regardé·e, celui ou celle qui parle est regardé·e, celui ou celle qui écoute est regardé·e; celui ou celle qui regarde est écouté·e·, etc. Alors tout le monde devient sujet dans cette triangulation permanente du dialogue, des regards et des corps qui cherchent leur place.)

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