Il y a 10 mois
Grange aux Concerts
Opéra Décentralisé Neuchâtel / Les Jardins Musicaux
Intégrale des Sonates pour piano en trois concerts – premier concert ALEXANDRE N. SCRIABINE (1872–1915) Sonate-Fantaisie sol dièse mineur (de jeunesse op. posthume) (1886) Andante – Allegro vivace Sonate en mi bémol mineur (de jeunesse op. posthume) (1889) Allegro appassionato – Andantino – Presto Sonate no 7 op. 64 «Messe blanche» (1911–12) Allegro – Subito meno vivo – Tempo I Sonate no 8 op. 66 (1912–13) Lento – Allegro agitato – Molto più vivo – Allegro – Tragique – Tragique. Molto più vivo –Presto – Allegro – Meno vivo – Molto più vivo. Agitato – Presto – Più vivo – Allegro –Tragique – Più vivo – Presto – Prestissimo Irina BedoevaEkaterina KarpovaIgor AndreevDarina Gilmkhanova Étudiant∙e∙s de la classe du Pr Tomasz HerbutHaute école des arts de Berne / Hochschule der Künste Bern En 1888, un jeune pianiste de 16 ans entre au Conservatoire de Moscou. Grand admirateur de Chopin, il joue ses morceaux et compose comme lui. Quand il débarque chez son professeur avec les sonates, nocturnes, valses ou mazurkas qu'il a écrites, ce dernier s'esclaffe en lui disant qu'il a dû trouver une vieille valise d'inédits dans son grenier. Rira bien qui rira le dernier! Alexandre Scriabine copie le style de Chopin, c'est vrai ; cependant un autre destin l'attend.Sur les traces de Wagner, il pousse la tonalité à ses limites, remplace la mélodie par le motif et complexifie les rythmes à l’extrême. Il envahit ses partitions d’annotations sensualistes et de termes mystiques. On le rangera aux côtés des poètes symbolistes russes qui, comme Boris Pasternak – par ailleurs un remarquable pianiste – firent leur miel de l’oeuvre de Scriabine.Génie furieux ou folie terrifiante? À travers sa Sonate pour piano n° 7, Messe blanche, Scriabine nous fait entrer dans les méandres de nos rêves et de notre inconscient.