ven. 13 juin
Alhambra – Grande salle
LES ATHÉNÉENNES
Nik Bärtsch's Ronin Nik Bärtsch piano claviersSha clarinette basse saxophone altoJeremias Keller basseKaspar Rast batterie Minimaliste, hypnotique, percussive: la musique de Nik Bärtsch’s Ronin tient autant du rituel que de l’exploration sonore. Depuis plus de vingt ans, ce collectif zurichois trace un sillon singulier entre jazz, musique répétitive et influences zen.Le pianiste Nik Bärtsch parle de zen-funk pour décrire son esthétique. Une formule qui traduit bien cette quête d’épure, où l’économie de moyens génère une intensité fascinante.Chez Ronin, le silence n’est jamais un vide mais un espace habité. Les compositions, souvent construites sur des cycles rythmiques asymétriques, avancent par strates successives, superposant des cellules mélodiques et percussives qui s’imbriquent comme les rouages d’un mécanisme d’horlogerie. Si l’ombre de Steve Reich ou de la musique gagaku plane sur cet univers, c’est bien du jazz que vient cette pulsation organique, ce goût du dialogue et de la variation. La basse élastique, la batterie feutrée, les éclats percussifs sculptent un relief sonore d’une précision redoutable. Chaque note semble pesée, placée avec une intention quasi chorégraphique, comme dans un art martial musical. Pour leur première venue aux Athénéennes, Ronin installe son rituel, offrant une musique en équilibre entre rigueur et lâcher-prise, qui capte l’oreille autant qu’elle engage le corps.