Vendredi 6 juin – 1er concert – Olivier Messiaen «Harawi»: Chant d'amour et de mort

ven. 6 juin

Alhambra – Grande salle

LES ATHÉNÉENNES

Vendredi 6 juin – 1er concert – Olivier Messiaen «Harawi»: Chant d'amour et de mort - Concerts

OLIVIER MESSIAEN«HARAWI» CHANT D’AMOUR ET DE MORT Caroline Melzer SOPRANOCédric Pescia PIANOClara Pons FILM   Harawi, un mot qui vient de l’inca. Il désigne une sorte de chanson de geste: le récit d’une folie amoureuse qui outrepasse les conventions sociales et s’achève par la mort d’au moins un des deux amants. Un petit déjà vu? Messiaen s’approprie en effet ces légendes populaires péruviennes pour construire le cycle Harawi - Chant d’amour et de Mort - qui fait partie de sa Tristan-Trilogie. Composé en 1945, ce cycle serait dédié à sa première femme, devenue folle suite à une opération du cerveau. Messiaen s’inspire librement des motifs et des mélodies incas, pioche dans les mots quechua et transforme le tout dans une histoire surréaliste et cosmique d’amour impossible et de désir de mort: Piroutcha – la jeune fille inca – survit en Isolde, les sons quechua dansent jusqu’aux étoiles, et la verte colombe s’envole dans le noir. Les images du film, réalisé par la dramaturge et cinéaste Clara Pons, un brin moins surréalistes que le texte de Messiaen, suivent les motifs musicaux et obéissent aux mêmes lois de répétition et variations. Elles créent un contrepoint visuel au texte. Elles laissent cependant aussi la place aux musiciens qui semblent d’autant plus présents quand elles s’absentent, et que la soprano Caroline Melzer, habituée des grandes scènes europeennes, – qui joue aussi dans le film – et le pianiste Cédric Pescia, concertiste lausannois de renommée internationale, se retrouvent seuls, dans le noir de la scène...