Alice di Piazza et Pierre Réach

sam. 22 juin

Temple de cully

Lavaux Classic

Alice di Piazza et Pierre Réach - Musique classique

Ludwig van Beethoven (1770-1827) Sonate pour piano n° 1 en fa mineur op. 2 n° 1 - Allegro - Adagio - Menuetto. Allegretto - Prestissimo   Johannes Brahms (1833-1897) 7 Fantaisies op. 116 Capriccio. presto energico Intermezzo. Andante Capriccio. Allegro passionato Intermezzo. Adagio Intermezzo. Andante con grazia ed intimissimo sentimento Intermezzo. Andantino teneramente Capriccio. Allegro agitato   Variations pour deux pianos sur un thème de Joseph Haydn en si bémol majeur op. 56b Chorale St. Antoni. Andante  Var. 1. Andante con moto Var. 2. Vivace Var. 3. Con moto Var. 4. Andante Var. 5. Poco presto Var. 6. Vivace Var. 7. Grazioso Var. 8. Poco presto Finale. Andante   Avec la publication, en 1796, de ses trois Sonates op. 2, Ludwig van Beethoven pose les premiers jalons d’une impressionnante série de 32 ouvrages appelés à entrer au panthéon de la musique pour clavier. La Sonate en fa mineur op. 2 n° 1 s’ouvre sur un motif en écho au finale de la Symphonie n° 40 de Wolfgang Amadeus Mozart, mais traité d’une manière très personnelle : là où son aîné répète le thème puis nous entraîne dans un tourbillon, Beethoven segmente son sujet à peine celui-ci énoncé. D’un bout à l’autre de la partition, il réduit son matériau à sa plus pure élémentarité et indique ainsi le chemin de toute son œuvre future. Inspirée de Mozart, dédiée à Haydn, cette sonate est surtout et déjà du pur Beethoven.   Son interprétation à Lavaux Classic revient à Pierre Réach. Spécialiste de Beethoven, dont il enregistre actuellement l’intégrale des Sonates, il est le trait d’union avec une époque d’artistes légendaires. Il a été l’élève d’Yvonne Lefébure, Olivier Messiaen et Arthur Rubinstein. C’est pendant l’été 1892 à Bad Ischl, sur les bords de la Traun, un affluent du Danube, que Johannes Brahms rédige l’essentiel de ses Fantaisies op. 116. Ces sept pièces de caractère se partagent entre des Intermezzo rêveurs et des Capriccio fougueux, dont la brièveté n’a d’égale que la densité : d’une extraordinaire richesse polyphonique, parsemées d’audaces harmoniques à l’image de l’énigmatique Intermezzo n° 5, elles nous offrent la quintessence de l’art brahmsien, sous les doigts de la pianiste italienne Alice Di Piazza, dont Aldo Ciccolini relevait la « capacité à transmettre l’âme de ce qu’elle joue ». Les deux artistes seront réunis dans les Variations sur un thème de Joseph Haydn op. 56b qui datent de 1873. Elles ont la particularité d’être achevées en même temps dans une version pour orchestre (op. 56a) et pour deux pianos. Le Choral de St-Antoine qui sert de substrat à ces pages est extrait d’un divertimento sans doute faussement attribué à Haydn. Chacune des huit variations modifie le thème en profondeur, jusqu’à le rendre méconnaissable. Le finale permet enfin de le retrouver peu à peu, pour le laisser résonner triomphalement dans les ultimes mesures. © Cristina Balcells / Pierre-Yves Detrey 

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