Anna Agafia Egholm, Sergei Redkin et NOVO Quartet

jeu. 27 juin

Temple de cully

Lavaux Classic

Anna Agafia Egholm, Sergei Redkin et NOVO Quartet - Musique classique

Francis Poulenc (1899-1963) Sonate pour violon et piano Allegro con fuoco Intermezzo Presto tragico   Sergueï Prokofiev (1891-1953) Sonate pour violon et piano n° 2 en ré majeur op. 94a Moderato Presto Andante Allegro con brio    ***   Ernest Chausson (1855-1899) Concert en ré majeur pour piano, violon et quatuor à cordes op. 21 Décidé Sicilienne  Grave Finale. Très animé     Avec la violoniste danoise Anna Agafia Egholm, le pianiste russe Sergei Redkin et le NOVO Quartet, ce sont les fers de lance d’une nouvelle génération exceptionnelle de musiciens que Lavaux Classic réunit sur la scène du Temple. Ils proposent un programme unique avec, en point culminant, le magnifique Concert d’Ernest Chausson, rarement joué en raison de son effectif.   Les trois œuvres de ce concert sont intimement liées à leur créateur respectif, à qui elles doivent même leur existence pour les deux premières d’entre elles. Francis Poulenc préférait de loin la sonorité des instruments à vent à celle des cordes. Sa Sonate pour violon et piano ne doit donc son achèvement qu’à l’insistance de sa commanditaire, Ginette Neveu, qui la crée aux côtés du compositeur le 21 juin 1943. La Sonate pour violon et piano n° 2 en ré majeur de Sergueï Prokofiev est, quant à elle, écrite d’abord pour la flûte. C’est à la demande de son ami David Oïstrakh que le Russe la transcrit pour le violon. Ces pages lumineuses trahissent assurément leurs origines dans le caractère et l’écriture de certaines de leurs lignes. Elles offrent toutefois un parfait contraste à la sombre Sonate pour violon et piano n° 1 en fa mineur, alors en pleine gestation.  Dans le Paris de la fin du 19e siècle, Eugène Ysaÿe se lie d’amitié avec plusieurs personnalités musicales de son temps, parmi lesquelles Ernest Chausson. La rédaction du Concert en ré majeur pour violon, piano et quatuor à cordes doit beaucoup à l’admiration que celui-ci voue au violoniste belge. Ce dernier jouera à de nombreuses reprise la partition qu’il crée en 1892 à Bruxelles. Le Concert demeure une pièce unique dans sa conception : il n’est ni un sextuor avec piano, ni un concerto pour violon, ni même un concerto grosso d’esprit baroque, malgré tout l’intérêt que son auteur vouait à l’art de cette époque. Le piano est le pivot de l’ensemble, sans jamais cependant acquérir le statut de soliste. Chausson varie sans cesse l’agencement instrumental et les textures dans ces pages qui finalement défient toute notion de genre, mais contiennent assurément autant de musique qu’une symphonie pour grand orchestre.   © Anastasia Kobekina / Daniil Rabovsky

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