Jonathan Fournel

ven. 28 juin

Temple de cully

Lavaux Classic

Jonathan Fournel - Musique classique

Ludwig van Beethoven (1770-1827) 32 variations en ut mineur sur un thème original WoO 80   Sonate pour piano n° 22 en fa majeur op. 54 In Tempo d’un Menuetto Allegretto Karol Szymanowski (1882-1937) Variations en si mineur sur un thème populaire polonais op. 10 ***    César Franck (1822-1890) Prélude, fugue et variation pour piano et harmonium op.18 (arr. Jonathan Fournel) Franz Schubert (1797-1828) Fantaisie en do majeur op. 15 D. 760, « Wanderer »  Allegro con fuoco ma non troppo Adagio Presto  Allegro     La variation dans tous ses états, voilà ce que propose Jonathan Fournel. À commencer par le compositeur qui a plus que tout autre cultivé cet art : Ludwig van Beethoven. Ses 32 Variations en do mineur WoO 80 sont d’une importance majeure, malgré l’absence d’un numéro d’opus. Écrites en 1806, leur court thème de huit mesures est avant tout une série d’accords. Ce sont bel et bien ces fondations harmoniques qui servent de substrat aux variations, selon le modèle baroque de la passacaille ou de la chaconne. César Franck se tourne lui aussi vers le 18e siècle dans Prélude, fugue et variation, ouvrage écrit à l’origine pour orgue ou pour harmonium et piano. La variation retrouve la mélodie du prélude et l’entoure d’un ondoiement de doubles croches. Sous un titre au parfum néo-baroque se cache une page d’un romantisme ciselé, loin de toute virtuosité.  Si la variation se fait souvent plus mélodique chez Franz Schubert que chez Beethoven, sa Fantaisie en do majeur démontre tout son génie dans ce domaine. L’Adagio est une série de variations sur un thème emprunté au lied Der Wanderer, mais la cellule rythmique de ce motif, formée d’une noire et de deux croches, forme la substance de l’ensemble de l’œuvre. Schubert déploie ici un principe de cyclicité qui passionnera autant Robert Schumann que Franz Liszt.  Karol Szymanowski achève ses Variations sur un thème polonais en 1904, au moment où il termine ses études. Ses modèles s’y font encore clairement entendre, en particulier une écriture largement héritée de Frédéric Chopin, à laquelle se mêle une harmonie et un chromatisme inspirés d’Alexandre Scriabine. À l’âge de seulement 22 ans, il livre là une pièce imposante et prometteuse. Celle-ci culmine dans un grand finale, où la présence d’une fugue et de nombreux trilles pourraient même résonner comme un lointain clin d’œil à Beethoven.     C’est le premier passage à Cully pour Jonathan Fournel, vainqueur du Concours Reine Elisabeth 2021, qui s’impose depuis comme un artiste exceptionnel et authentique, une personnalité forte à découvrir et à suivre !   © Marco Borggreve 

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