21 Messe noire

dim. 1 sept.

Grange aux Concerts

Opéra Décentralisé Neuchâtel / Les Jardins Musicaux

21 Messe noire - Concerts

  Intégrale des Sonates pour piano en trois concerts – deuxième concert   ALEXANDRE N. SCRIABINE (1872–1915)   Sonate-Fantaisie no 2 en sol dièse mineur, op. 19 (1892–97) Andante – Presto   Sonate no 3 op. 23 en fa dièse mineur «États d'Âme» (1897–98) Drammatico – Allegretto – Andante – Presto con fuoco   Sonate no 5 en fa dièse majeur op. 53 (1907)Allegro. Impetuoso. Con stravaganza – Presto con allegrezza – Meno vico –Allegro fantastico – Presto tumultoso esaltato – Allegro. Impetuso – Languido –Leggierissimo volando – Presto giocoso – Meno vivo – Allegro fantastico – Meno vivo –Allegro – Meno vivo – Allegro – Prestissimo – Meno vivo – Vertiginoso con furia –Con luminosità – Estatico   Sonate no 9 op. 68 «Messe noire» (1911–13)Moderato quasi andante – Tempo I – Molto meno vivo –Allegro molto – Alla marcia – Allegro – Presto   Shogo TsukadaIrina BedoevaEkaterina KarpovaIgor Andreev   Étudiant∙e∙s de la classe du Pr Tomasz HerbutHaute école des arts de Berne / Hochschule der Künste Bern   Musicien raffiné, combattu par les uns, porté aux nues par d’autres, considéré quelquefois comme un illuminé ou un mégalomane, Scriabine n’a jamais laissé indifférent. Rien ne le relie vraiment à ses prédécesseurs russes et il ne forma aucun disciple. Son exaltation mystique, son enthousiasme héroïque et sa quête d’absolu sont la négation même de l'esprit réaliste et épris d'ordre auquel on aspire alors en Europe. La Sonate no 5, écrite en un seul mouvement contrasté, mêle fantaisie et liberté en une succession d’épisodes évoluant rapidement d’un climat à l’autre, entre fièvre et intonations alanguies. Elle enchaîne des idées qui s’apparentent plus à des figures abrégées dynamiques et rythmiques qu’à de véritables thèmes. Elle correspond à un tournant dans la carrière de Scriabine qui se détache du monde tonal, s’engage sur des voies nouvelles devant mener à une oeuvre d'art totale. Scriabine publie la sonate avec cet épigraphe (qu’il reprendra en 1907 pour son Poème de l’extase: Je vous appelle à la vie, ô forces mystérieuses / Noyées dans les obscures profondeurs / De l’esprit créateur, craintives / Ébauches de vie, à vous j’apporte l’audace.)

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