Tue, 28 Jan - Thu, 30 Jan 2025
Maison Saint-Gervais
Maison Saint-Gervais
Marguerite Duras Programmation ciné liée au spectacle L’Amante anglaise d’Emilie Charriot Touche à tout, Marguerite Duras a fait exploser les codes des arts littéraires, théâtraux et cinématographiques. Représentante d’une littérature exigeante, elle a, étonnamment, aussi inspiré des films à grand spectacle. Agenda 28 janvier 2025, 19h. La musica de Marguerite Duras et Paul Seban30 janvier 2025, 17h. L’amant de Jean-Jacques Annaud La musica de Marguerite Duras et Paul Seban (France, 1967, 80’) av. Delphine Seyrig, Robert Hossein, Julie DassinUne femme est intriguée par un homme qui va retrouver sa future ex-épouse afin d’entériner le divorce avec cette dernière. Adaptation de la pièce de théâtre du même nom, La musica est le premier long métrage de Marguerite Duras. Co-réalisé par Paul Seban – qui apporte son expertise technique – le film permet de découvrir une autrice qui cherche encore sa voix à travers le 7e art. L’idée de base de la pièce – et du film – est de dynamiter les histoires mélodramatiques avec leur lot de trios amoureux. Après Alain Robbe-Grillet, Duras propose un nouveau pendant cinématographique au « Nouveau roman ». Outre Delphine Seyrig, muse et alter ego de Duras au cinéma, le film compte comme acteur Robert Hossein, comédien puis metteur en scène de théâtre devenu réalisateur de cinéma. Un autre double de l’autrice à la carrière tout aussi multiple. L’amant de Jean-Jacques Annaud (France-Royaume-Uni, 1992, 115’) av. Jane March, Tony Leung Ka-fai, Melvil PoupaudUne femme âgée raconte son adolescence en Indochine, ses rapports familiaux et, principalement, son amour. L’amant clôt la tétralogie d’auteurs cultes adaptés par Jean-Jacques Annaud (après La guerre du feu d’après J.-H. Rosny aîné, Le nom de la rose d’après Umberto Eco et L’ours d’après James Oliver Curwood). Il s’agit surtout de sa première adaptation d’une autrice, qui plus est un monument célébré de la littérature française. Les rapports entre Duras et le réalisateur n’ont pas été commodes ce qui a, hélas, cautionné un certain dédain du film par les amateurs de l’écrivaine. Il est vrai qu’Annaud que sa version du roman est portée par un souffle cinématographiques digne d’un David Lean. Une vision opposée aux démarches formelles de Duras réalisatrice. Il ne faut pourtant pas bouder son plaisir devant cette grande fresque qui a révélé l’excellente Jane March dans le rôle de Duras jeune.