17 Les Sept Péchés capitaux

Fri, 30 Aug

Grange aux Concerts

Opéra Décentralisé Neuchâtel / Les Jardins Musicaux

17 Les Sept Péchés capitaux - Concerts

  KURT WEILL (1900–1950)Les Sept Péchés capitaux des petits bourgeois (1933)   TEXTE DE BERTOLT BRECHT (1898–1956)Prologue – chant des soeursLa Paresse – chant de la familleL'Orgueil – chant des soeurs et de la familleLa Colère – chant des soeursLa Gourmandise – chant de la familleLa Luxure – chant des soeursL’Avarice – chant de la familleL'Envie – chant des soeurs et de la familleÉpilogue – chant des soeurs   GYÖRGY LIGETI (1923–2006)Mysteries of the Macabre (1991)Trois airs de l'opéra Le Grand Macabrepour soprano colorature et orchestre   Anna I et Anna II et voix de soprano: Sarah Maria SunFils 1: Paul Kirby, ténorFils 2: Stuart Patterson, ténorLe père: Charles Johnston, barytonLa mère: Grzegorz Różycki, basseUne speakerine: Anne GillotDirection musicale: Valentin ReymondScénographie et mise en espace: Christian RätzCostumes: Samantha LandraginLumières: Jean-Philippe RoyORCHESTRE DES JARDINS MUSICAUX   Dernière des huit collaborations théâtrales entre Brecht et Weill, Les Sept Péchés capitaux date de 1933, lorsque les deux artistes, chassés par les nazis, se réfugièrent à Paris. L'oeuvre, expressionniste, fut commandée par Balanchine, alors jeune danseur qui entamait une brillante carrière de chorégraphe ; elle fut créée au Théâtre des Champs-Élysées.L'action se déroule au coeur d’une Amérique mi-réelle, mi-fantasmée : deux soeurs, originaires des États du Sud, s’en vont gagner l’argent qui permettra à leur famille, restée en Louisiane, de bâtir une petite maison. Elles s’appellent toutes deux Anna : Anna I, l’impresario et Anna II, l’artiste. L’une vend, l’autre est la marchandise. Le texte est concis, parfois provocant, et non dépourvu d'ambiguïtés délibérément entretenues par le dialecticien Brecht. À la fin de chaque tableau on voit apparaître la famille ( le père, la mère et deux fils chantés par un quatuor d’hommes ) ; derrière eux s’élève peu à peu la petite maison. La musique, magique et blafarde, est d'une grisante beauté. Weill y opère une transposition expressionniste de chansons populaires. Une oeuvre d'art nourrie de l'argot et de l'atmosphère d’un cabaret de l'époque, et pourtant universelle et actuelle.

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