jeudi 6 juin – 1er concert – Orchestre Consuelo / Victor Julien-Laferrière

Thu, 6 Jun

ALHAMBRA

LES ATHÉNÉENNES

jeudi 6 juin – 1er concert – Orchestre Consuelo / Victor Julien-Laferrière - Concerts

CLASSIQUE Ludwig van Beethoven Symphonie n°6, en fa majeur, op.68, « Pastorale »Claude Debussy La Mer, trois esquisses symphoniques pour orchestre   Orchestre Consuelo Victor Julien-Laferrière direction   «Quel plaisir alors de pouvoir errer dans les bois, les forêts, parmi les arbres, les herbes, les rochers. Personne ne saurait aimer la campagne comme moi. Les forêts, les arbres, les rochers nous rendent en effet l’écho désiré.» (Beethoven, lettres, 1810). L’amour de Beethoven pour la nature est sans limites. C’est auprès d’elle qu’il retrouve le calme et le repos. C’est auprès d’elle qu’il se sent le plus heureux et pleinement inspiré. Contrairement à de nombreuses œuvres dont le titre n’est pas de Beethoven, la symphonie dite « Pastorale » doit directement son nom à son auteur. Dans son manuscrit, il l’intitule précisément: «Symphonie Pastorale, ou Souvenir de la vie rustique, plutôt émotion exprimée que peinture descriptive». Œuvre unique, probablement la plus originale de ses neuf symphonies, elle comporte cinq mouvements et propose un véritable portrait musical de la nature. Beethoven fournit à chacune des parties un sous-titre afin de mieux guider son auditeur (chose rare chez ce compositeur) Éveil d’impressions agréables en arrivant à la campagne, Scène au bord du ruisseau, Joyeuse assemblée des paysans, Tonnerre – Orage, Chant pastoral – Sentiments joyeux et reconnaissants après l’orage. Mais il écrit aussi: «Laissons à l’auditeur le soin de s’orienter… Tout spectacle perd à vouloir être reproduit trop fidèlement dans une composition musicale…» À chacun, donc, de s’abandonner à sa propre rêverie contemplative à l’écoute de cette grande et sublime échappée poétique… avant d’embarquer pour une tumultueuse traversée avec Debussy: «Vous ne savez peut-être pas que j’étais promis à la belle carrière de marin, et que seuls les hasards de l’existence m’ont fait bifurquer». Si Debussy a toujours eu un attrait particulier pour la mer et l’océan, et que nombre de ses œuvres en sont le témoignage, c’est dans la magistrale fresque symphonique «La Mer» qu’on prend conscience de ce lien particulier. Entre 1903 et 1905, Claude Debussy connaît un grand bouleversement affectif: alors qu’il est marié, il tombe éperdument amoureux d’Emma Bardac, elle-même mariée. En 1904, ils décident de s’enfuir ensemble sur l’île de Jersey. En 1905, les deux amants obtiennent chacun le divorce et quelques semaines plus tard, une petite fille naît de cette nouvelle union, Claude-Emma. Le même mois est créée La Mer (La Mère?)… Reflets dans l’eau, scintillements, jeux de vagues, tempêtes et déchainements, radeau de la méduse et possibilité d’une ile?… La Pastorale, La Mer : deux monuments, rendant grâce à notre terre-mère, interprétés par le jeune et talentueux Orchestre Consuelo sous la baguette de son génial chef Victor Julien-Laferrière.

Back